LE QUEYRAS 2012: Le Miroir des Cîmes


 LE QUEYRAS : MIROIR DES CÎMES

 Du 24 juin au 30 juin 2O12

 Une randonnée qui va nous conduire sur les rives des plus beaux lacs d’altitude du Queyras ,de la Haute Ubaye et du pays du Viso. Baignés par la fabuleuse lumière des Alpes méridionales, ces lacs sont de vastes miroirs où se reflètent les sommets et le ciel azur. Spectacle féerique toujours changeant au cours des heures et des saisons 

24 Juin

Mont Dauphin --Saint Paul sur Ubaye

Nous avons rendez-vous à la gare de Mont Dauphin. Une fois tout le monde réunis, un taxi nous emmène jusqu'au début de notre randonnée. Nous commençons à grimper tout doucement parmi les mélèzes,


  et arrivons sans encombre au lac St Anne(le plus vaste du Parc Naturel du Queyras), aux eaux limpides et d’un bleu profond, situé au pied des névés et des falaises du massif de la Font Sancte(3385m).


Après une petite halte, nous partons en direction du Col Girardin (2699m) :c’est dur pour une première journée.


Nous traversons notre premier névé, puis nous arrivons au col.

 La descente sera longue et dure jusqu’à Maljasset. Le sentier (si on peut appeler ça un sentier) est raide et caillouteux. Les genoux font mal. Nous faisons une petite halte pour faire le plein d’eau.


Malgré tout nous arrivons à Maljasset où notre première dose de houblon nous attend.

Le refuge où nous devions passer notre première nuit est en réfection :il doit rouvrir le 8juillet.



Nous attendons le bus pour un transfert jusqu’à St Paul sur Ubaye a 13km plus bas dans la vallée. Après une bonne douche, et avant de souper, nous allons visiter ce petit village : toutes les maisons seraient à restaurer.


Le seul bâtiment restauré est l’église : sa restauration a été faite par les monuments historiques suite a un tremblement de terre en 1953.

25 Juin

 Lac de Marinet-Col de Mary-Maljasset


 Comme la veille, mais en sens inverse, nous avons un transfert jusqu’à Maljasset, point de départ de notre randonnée.Le temps est très beau. Nous remontons le vallon de Mary à l’ombre d’une belle forêt


.A la sortie de cette forêt, c’est les Alpages qui commencent. Sur notre droite se profile un sommet très prisé par les grimpeurs : la pointe Pierre André.


Une petite halte s’impose : il fait chaud et nous avons soif. Nous grignotons quelques raisins secs et des abricots secs également. Nous apercevons, pendant notre halte, une magnifique cascade. Nous repartons après cette collation.


Il nous faut franchir un petit ruisseau, puis nous continuons la montée vers le lac de Marinet. Nous passons devant l’ancienne bergerie de Mary. Le lac est encore loin. Ҁa grimpe toujours. Enfin, nous arrivons au petit lac de Marinet. Il est magnifique.


Dans ces alpages, nous marchons à côté de parterre de fleurs blanches, bleues, jaunes, nous en prenons plein les yeux.



Nous continuons à monter, et brusquement, nous arrivons au grand Lac De Marinet, sur ses bords il y a des névés.


Après avoir mangé, nous continuons jusqu’au Col de Marinet (2784m).


Nous prenons un sentier en balcon, qui va nous mener jusqu’au Col de Mary (2641m).


Arrivé au col, nous apercevons, plantée sur un piquet, comme une boite aux lettres : c’est en réalité une boite qui renferme un carnet sur lequel, tous ceux qui passent à ce col, peuvent marquer leur passage. C’est une coutume des montagnards italiens, car nous sommes sur la frontière franco-italienne.Puis nous entamons la descente par le Vallon de Mary, pour rejoindre Maljasset, d’où nous sommes partis le matin même. La descente se fait sur un sentier construit par les militaires. 


Il est construit avec de grandes pierres plates. C’est magnifique. Nous passons à la bergerie de « Mary »,

 


puis nous arrivons dans la forêt que nous avons traversée le matin. La descente est longue, ça fait mal aux genoux. Enfin, nous arrivons à Maljasset,

 


où le car scolaire qui nous avait emmenés nous attend pour nous ramener à Saint Paul/Ubaye, où nous passerons notre deuxième nuit. En chemin, le chauffeur nous montre un pont construit en 1882 : le Pont du Chatelet. Il domine la rivière Ubaye de ses 90 m.

 


Il nous montre aussi la grande faille sismique qui causa quelques tremblements de terre dans la vallée de l’Ubaye, et qui détruisit l’église de St Paul, restaurée dans les années 50. Puis il nous déposa devant le gite. Comme il fait beau, nous prendrons notre dose de houblon en plein air, à proximité des vaches.

 26 Juin

 Lac de Longet (2660m) ---Lac Bleu (2533m)—Chianale (1790m)

 Nous partons vers 8h. Le car nous ramène à Maljasset, 


d’où nous prenons le départ pour Chianale, petit village Italien où nous coucherons.Nous remontons la vallée de l’Ubaye, c’est tranquille pour le début de la journée.Nous traversons un couloir d’avalanche, où par un miracle de la nature, des dizaines d’arbres ont résisté à ces coulées de pierres : nous n’apercevons pas la moindre trace de terre.


Puis ça commence à grimper un peu plus sérieusement. Nous remontons la rivière Ubaye, dans de petites gorges magnifiques.


A la sortie de ces gorges, nous arrivons dans des alpages : la pente est plus douce. Nous sommes dans la vallée du Longet. 


Le lac et le col sont encore loin. A mi parcours, nous apercevons une carcasse d’avion : il s’est écrasé là, il y a 25 ans environ.


Au loin, nous apercevons le Mont Viso avec ses 3841m. 


C’est long. La faim et la fatigue commence à se faire sentir. Enfin, nous arrivons au lac du Longet (2660m). La halte repas est la bienvenue. 


Vu le chemin qui nous reste à faire, nous ne faisons pas de sieste. Nous repartons vers 14h30.Nous longeons le lac jusqu’au Col du Longet.


Puis c’est la descente sur Chianale qui commence : c’est une « brave descente » comme dit Fabrice. 


Nous laissons sur notre droite le magnifique Lac Bleu (2533m), 


et descendons en Piémont Italien. Au passage, nous côtoyons de très belles cascades. La descente est longue. Nous sommes au milieu de la forêt : Nous avons moins chaud à l’ombre des arbres.


Nous arrivons au bas de la route qui mène au Col Agnel, mais côté Italien. Nous sommes en Val Varaita. Nous arrivons enfin, à Chianale (1790m) : il est 17h30. 


Ce fut une rude journée. Nous trouvons notre gîte où nous sommes bien accueillis. Nous nous installons, puis passons à des choses sérieuses : il nous faut notre dose de houblon. Pendant qu’on attend ces dames, la patronne nous fait cadeau d’une petite bouteille de gentiane. Sous la contrainte, nous la boirons après le souper. Une fois abreuvé, nous allons visiter ce magnifique village. Au milieu de la rue, une très jolie fresque murale, datant de 1811. Nous rentrons prendre notre douche avant le souper vers 19h30. Puis, pendant que certains(es) s’adonnent à la « Coinche »,avec Fabrice et Jean, nous refaisons le tour du village en nocturne.






  27 Juin

 Lac Lungo (2743m) —Passo Chiaffredo (2764m) —Refuge Sella (2640m) 

 Départ de Chianale vers 8heure. Une navette nous mène jusqu’à notre point de départ, au dessus du lac de Ponte Chianale. Fabrice en profite pour demander au chauffeur de s’arrêter dans une épicerie pour faire un petit ravitaillement. Puis c’est le départ par une montée très raide. 


Le refuge Sella est donné pour 4h15 ; On se demande comment les Italiens font pour calculer le temps de marche, car nous arriverons que vers 16h30. Donc le double du temps qu’ils indiquent. C’est vrai que nous faisons quelques haltes, mais quand même !!! Après cette rude montée, nous trouvons un peu de plat et longeons une petite rivière qu’il nous faudra franchir sur un petit pont de fortune.


Le chemin est bordé par des centaines de rhododendrons en fleur : c’est magnifique. 


Puis vient l’heure du pique-nique : il faut bien remettre du carburant dans nos organismes. Après cette petite halte, nous reprenons notre marche. Nous espérions voir de jolis paysages, des lacs magnifiques, mais le brouillard va empêcher cela. Le chemin que nous empruntons n’est pas trop mauvais : on passe de la pierraille au névé.



Les lacs que nous apercevons sont en parti gelés.


La passo Chiaffredo (2764m) est sous la neige.


Puis c’est la dernière montée jusqu’au refuge Sella. 


Au pied du refuge, quelques bouquetins sont là, qui semblent attendre les randonneurs. Nous avons tout le temps de les photographier.


Le Mont Viso, avec ses 3841m, est juste au dessus : nous n’apercevons pas le sommet car il est plongé dans le brouillard. Le lac du Viso est magnifique, mais je n’irais pas y prendre un bain : il est comme les autres, au 3/4 gelé.


Nous allons nous installer, et comme d’habitude c’est houblon, douche, souper et dodo 


 28 Juin

 Lac Chiaretto (2261m) —Col de la Traversette (2947m) —La Monta (1665m) 

 Le départ se fait comme d’habitude vers 7h45, après un solide petit déjeuner. Le ciel est au beau fixe et d’un bleu magnifique. Nous voyons le sommet du Mont Viso (3841m), 



avec à ses pieds son lac glaciaire qui fait une très belle carte postale. Nous grimpons jusqu’au Col du Viso : c’est assez facile pour une mise en jambe. Puis c’est la descente entre névé et rocher.


Le lac Chiaretto (2261m) est magnifique.



Nous remontons jusqu’à un petit col au dessus de « Plan Del Ré » Lors de la descente jusqu’à « Plan Del Ré », j’ais de plus en plus mal à ma jambe. Je me pose la question de savoir si je vais pouvoir arriver à l’étape. Nous faisons une petite halte, avant d’attaquer la montée jusqu’au Col de la Traversette. Nous repartons doucement, je suis à la traine. Jean m’attend, puis voyant que j’ai du mal à suivre, Fabrice et les autres me prennent quelques affaires pour soulager mon sac. Après la pause casse-croûte, ça va beaucoup mieux et je suis prêt à affronter la montée du col de la Traversette. Nous arrivons à d’anciens bâtiments militaires Italiens, où certains randonneurs veulent nous dissuader d’aller plus loin, car ça ne passe pas, le col étant trop enneigé. Fabrice ne les écoute pas, et nous continuons notre chemin dans la neige. C’est raide, mais ça passe. Arrivé au sommet, nous sommes revenus en France.


Nous faisons une pause casse-croûte, et Jean en profite pour déboucher une bouteille de vin.


Puis c’est l’interminable descente qui commence. 



Fabrice nous quitte pour essayer de trouver un véhicule qui nous mènera du parking où notre randonnée doit s’arrêter jusqu’au gîte de « La Monta » où nous devons passer la nuit. Nous le voyons dévaler la pente à une folle allure. Jean prend la tête du groupe. 




Nous rejoignons la Haute vallée du Guil, et par une grande piste nous arrivons au parking vers 19h. La journée aura été très longue. Nous sommes fatigués : nous ne ferons pas un pas de plus. Quelques vaches viennent nous rendre visite, pendant qu’on attend Fabrice.

Les téléphones ne passent pas : pas de réseau. Après une longue attente, nous le voyons arriver dans une voiture que les gérants du gîte lui ont aimablement prêtée. La première fournée (car tout le monde ne peut pas rentrer) est pour les filles.


Avec Jean et Gilles, nous attendrons le deuxième voyage.La journée se termine comme d’habitude autours d’une bonne bière. Puis c’est le repas, la douche et dodo.

 29 Juin

 Lac Egorgéou (2394m)—Lac Foréant (2618m)—Refuge Agnel (2580m) 

 Après avoir passé une bonne nuit et pris un solide petit déjeuné, nous voilà repartis pour une nouvelle étape, moins difficile que celle de la veille. Nous longeons le Guil, puis entamons notre montée vers le lac Égorgéou.


Dans la forêt, nous croisons une bergère avec son troupeau de moutons et ses chiens. La montée n’est pas très dure. A la sortie de cette forêt, nous traversons les alpages par les chalets de la Médille 


(1950m). Nous suivons un petit ruisseau et atteignons notre premier lac :Le Lac Egorgéou (2394m). 


Nous continuons notre montée pour atteindre le deuxième lac : Le Lac Foréant (2618m). Nous faisons notre halte pique-nique. Puis, une fois rassasiés, comme nous avons le temps, nous faisons une bonne petite sieste.



Mais il faut repartir : direction le Col Vieux.


Une fois là haut, il nous faut redescendre sur le refuge Agnel où nous passerons notre dernière nuit. 




L’accueil est plus tôt sympathique malgré que les gérants soient un peu « spéciaux ». Après une bonne bière et une excellente douche, c’est le repas. Avant celui-ci, j’offre à mes compagnons de randonnée l’apéritif : c’est l’année de mes 60ans. Nous allons nous coucher en songeant que c’est la dernière nuit en refuge avant de rentrer à la maison.

30 Juin

 Col de Chamoussière (2884m)—Pic de Caramantran (3025m)—Saint Véran (2050m) --Mont Dauphin

 Dernière journée. Il fait frais, mais le temps est beau. Nous partons comme d’habitude, après un solide petit déjeuné. 


Nous prenons vite de l’altitude. Il y a encore quelques névés à traverser.


Dans un pierrier, je trébuche et je tords mon bâton : ce n’est pas grave, je me relève et repart. Marcelle tien à me faire prendre deux petits cachets d’arnica (c’est pour m’éviter d’avoir des bleus). Avant d’arriver au col de Chamoussière, nous apercevons un bouquetin qui descend à vive allure. Brusquement il s’arrête, fait une pirouette, et repart immédiatement : il doit s’amuser. L’action n’aura durée que quelques secondes, impossible de le prendre en photo. Nous arrivons au Col de Chamoussière (2884m) : nous n’y resterons pas longtemps, tellement qu’il y a du vent et qu’il fait froid.




Maintenant direction notre premier 3000m : le Pic de Caramantran (3025m). Après quelques photos au sommet,



nous descendons sur le col de Saint Véran, où nous prendrons une petite collation.


Puis la descente continue jusqu’au Lac de la Blanche où nous allons prendre notre dernier pique-nique. 





Nous quittons le lac, pour rejoindre la Chapelle de Clausis, terme de notre randonnée.



Nous attendrons la navette qui doit nous ramener à Mont Dauphin.


Nous devions faire une halte, pour visiter le village de Saint Véran : mais les chauffeurs des mini bus n’ont pas le temps. Arrivé à Mont Dauphin, nous prendrons une dernière bière et nous nous séparons jusqu’à l’année prochaine.



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